samedi 1 décembre 2018

Justice réparatrice :


Mise en place de groupes d’échanges autour de la « Justice Réparatrice » - partage, laïcité et droits de l’homme - au sein de la vie publique. 

Suite aux attentats du 13 novembre à Paris et du 14 juillet à Nice, (instauration de l’état d’urgence), ainsi qu’à l’arrivée de réfugiés en Europe, la Ligue Vie & Santé propose des espaces de parole invitant les personnes qui se sentent concernées par ces événements à partager avec d’autres leur solidarité, mais aussi leur désarroi et leur questionnement.
Un public très diversifié peut être touché par ce type de rencontre :
Les personnes dont des proches (ou moins proches) ont été directement ou indirectement touchées par des violences liées au terrorisme (victimes, témoins…).
Les personnes qui se sentent interpellées, voire choquées par les événements, et qui souhaitent échanger leur ressenti avec d’autres personnes au sein d’un groupe concerné. Il peut également s’agir de personnes ayant des appréhensions négatives vis-à-vis du monde musulman en général, et désirant partager leurs inquiétudes sur ce sujet avec des personnes issues de l’Islam.
Les jeunes et adolescents, surpris par la tournure rapide d'événements incontrôlables, et qui expriment le besoin de partager avec d’autres certains points d’actualité (violences extrêmes, état d’urgence, flux migratoires, etc…) et ceci dans un cadre sécurisé, ou l’empathie et l’écoute mutuelle sont mis en avant…
Les personnes issues de l’Islam, (pratiquantes ou non) qui ont la sensation d’être amalgamées avec des extrémistes dont ils ne partagent pas du tout les conceptions, et qui craignent la stigmatisation, voire une certaine instrumentalisation à des fins politiques.
Les familles d’origine musulmane ou non musulmane, qui ont un parent ou un ami déjà radicalisé, ou un proche qui montre une tendance à la radicalisation…
Enfin, des personnes issues aussi bien des milieux religieux que de l’athéisme, voulant éclaircir ensemble les dangers liés à l’endoctrinement et à la radicalisation, que celui-ci soit d’ordre religieux, idéologique, politique ou autre…
Ces groupes de partage, gratuits et libres d’accès, ont le mérite de faciliter le dialogue parmi des populations de plus en plus diversifiées, et qui n’ont pas toujours la possibilité d’échanger ensembles sur certains sujets délicats, entre autres ceux liés aux suites traumatisantes des attentats, ainsi qu’aux flux de réfugiés qui arrivent massivement en Europe ; tolérance mutuelle, intégration, droits de l’homme, éducation, laïcité, racisme, antisémitisme, seront des sujets d’actualité.…

Il est bon de rappeler que certains pays du nord de l’Europe utilisent le dynamisme de la justice réparatrice (et ceci dès les premières classes de l’école) pour permettre entre autres de prévenir non seulement la radicalisation religieuse et idéologique ( notamment au sein des groupuscules d’extrême droite), mais également les conflits inter-ethniques et certaines formes de délinquance juvénile liées à l’immigration.
Dans ces pays, les activités relayées par les diverses associations laïques en symbiose avec les associations religieuses (entre autres celles issues de l’Islam), permettent un espace d’ouverture et de partage aussi bien en entreprise, dans l’enseignement, au lieu de culte, dans la vie associative, etc… (Ce processus n’est d’ailleurs pas étranger à la forte diminution de la population carcérale enregistrée dans certains de ces pays).

En France, ce « mouvement civique » commence également à prendre forme parmi de nombreux acteurs de la vie associative, ainsi que dans certaines municipalités, et comble un vrai besoin : Face au repli sur soi et à l’indifférence, les groupes de partage autour des thèmes de la justice réparatrice sont porteurs d’espoir et de tolérance au sein de notre tissu social, multiculturel et multiethnique.
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Pour faciliter ce type de rencontre, qui exclue toutes formes de prosélytismes (religieux, politique, idéologique, etc..) quelques protocoles d’apprentissage sont nécessaires : 
-Ouverture au dialogue, acceptation de la différence, communication bienveillante, justice relationnelle, etc…
Les animateurs bénévoles encadrant ces groupes d’échange seront dûment sensibilisés à ces pratiques.
La Ligue Vie & Santé des Alpes Maritimes, qui est à l’origine de ce projet, propose gratuitement une courte formation permettant d’encadrer et d’animer ce type de partage.

Pour tout renseignement sur ce programme, vous pouvez joindre la ligue vie et santé à l’adresse suivante : ligue-vie.sante06@wanadoo.fr   04.93.84.20.97.